LE TRACT, pour quoi faire ?
Selon une définition simple et courante, le tract est une feuille de papier imprimé que l’on distribue à des fins de propagande, de publicité. Sa taille peut varier selon la quantité d’informations que l’on veut y porter. Il peut donc tour à tour vanter les effets d’une salle de sport qui transformera vos abdos en tablettes de chocolat, vous rappeler la prochaine brocante de votre quartier ou titiller votre fibre militante.
Depuis la loi du 9 décembre 2004 de simplification du droit, qui est venue modifier la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, la distribution de tracts sur la voie publique est désormais libre, y compris pour les tracts de nature politique. Même si l’encadrement législatif de la pratique est plus souple dans notre pays, les restrictions législatives et réglementaires sont néanmoins variées et sont référencées dans le Code du Travail, le Code Électoral, le Code de la Route (si si) et même celui de l’environnement, sans parler des différents arrêtés (municipaux, préfectoraux). Bref, on ne peut pas faire n’importe quoi.
Ah les joies du tractage !
Même si on peut avoir des doutes sur la lecture qui sera faite du petit document, il est agréable de se servir de ce support pour créer un lien avec l’humain qui croisera votre route et aura la gentillesse de l’accepter et éventuellement d’échanger quelques mots, un début de conversation, voire carrément débattre. Sous la pluie, le soleil brulant, dans le froid, cette distribution est un acte de mobilisation citoyenne. À petite échelle, humblement, elle apporte sa pierre au débat démocratique, à la prise de conscience individuelle.
Quel avenir pour le tractage ?
Pourtant, il est de plus en plus nécessaire de se poser la question de la pertinence de l’acte. Tracter, certes, en période électorale, pour toucher le plus grand nombre, exposer ses idées, ses projets. Hors de cette période, est-ce vraiment utile de solliciter le passant, le voisin, le collègue pour une feuille qui aura plus de chance de finir à la poubelle que d’occuper le club de lecture de Mamie Paulette ou divertir les longues soirées d’hiver ? À trop tracter, on prend le risque de saturer l’auditoire et de provoquer l’effet inverse.
Et la démarche économique, écologique, on en parle ? Dans un souci RSE, ne serait-il pas plus approprié de communiquer via un tract nouvelle génération, un tract 2.0 ?
Devons-nous continuer à consommer du papier pour servir de support très éphémère alors que nous avons une responsabilité face aux défis de demain ?
La newsletter peut offrir une alternative intéressante en proposant des articles qui vont au-delà de la simple énumération de chiffres ou de slogans, en laissant la liberté de lecture et le temps de réflexion. Elle va plus en profondeur sur le sujet sans avoir cependant la prétention d’être une référence qui sera reprise au niveau national ou relayer sur les réseaux sociaux.
Un peu de légèreté par les temps qui courent ne devrait pas nuire.
TRACTER ou NE PAS TRACTER : telle est la question.
Pour nous, le choix est fait. Bonne lecture
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